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 1856 - Véritable descriptif de la Commune

Les indications demandées étant de plus en plus précises, le dénombrement de 1856 marque un réel progrès dans la connaissance de la réalité communale.

664 croissillons
333 hommes ( 177 mariés , 12 veufs)
331 femmes ( 186 mariées, 30 veuves).

Sont même déclarés les aliénés (2 hommes), les "idiots et crétins" (1 homme, 1 femme ) et les aveugles (1 seul cas).

Le récapitulatif comporte désormais, pour chacun des quartiers, le nombre des maisons, des ménages et des personnes :

- au "village" : 44 maisons, 67 ménages, 237 personnes
- au Faubourg : 29 maisons, 59 ménages, 182 personnes,
- aux Gabillons : 59 maisons, 75 ménages, 238 personnes.

Ce dernier quartier affiche la progression la plus sensible depuis dix ans tandis qu'est distinguée une quatrième zone d'habitat, tout juste naissante, "La Prairie", avec seulement 2 maisons, 2 ménages et 7 personnes qui reçoivent la qualification de "population éparse" face aux 657 autres croissillons constituant la population "agglomérée".

Des renseignements sont également fournis sur la composition des ménages :

13 d'une personne, 71 de deux personnes, 51 de trois personnes, 32 de quatre personnes, 19 de cinq personnes, 7 de six personnes, 10 de sept personnes et plus.

On ne relève, dans la ville, que des maisons couvertes de tuiles, d'ardoises ou de zinc : l'absence de chaume peut être le signe d'un habitat relativement évolué sinon aisé.

Pour la plupart, les maisons se composent d'un étage sur rez-de-chaussée, mais on en compte 47 avec le seul rez-de-chaussée, 9 avec deux étages et 1 seulement construite sur quatre niveaux.

Le maire, Louis Didier PERON a certainement vu fructifier ses propriétés et prospérer ses affaires puisqu'il affiche maintenant une domesticité de 15 personnes, sept de plus que cinq années auparavant.

Les occupations et professions sont également signalées avec mention du nombre de personnes qui les exercent ou qui en vivent au sein des familles mais bien que l'inventaire des métiers soit vraiment instructif, l'énumération complète serait trop longue et il faut nous en tenir à quelques notations caractéristiques.

Sans surprise, les ouvriers agricoles et les journaliers constituent, et de loin, le groupe le plus important (261 personnes tirent leurs ressources de cette activité) tandis que les rentiers et les "sans profession" sont au nombre de 46 dont 22 femmes.

La répartition des établissements déclarés dans chacun des grands secteurs d'activité permet de se faire une idée de la structure économique de la Commune:

- Maraîchage : 70 établissements et 212 hommes
- Bâtiment : 10 et 28 personnes
- Charronage-Bourrellerie (y-compris les Maréchaux Ferrants) : 5 et 14 personnes
- Habillement : 4 et 6 personnes
- Beurre-Oeufs-Fromages : 4 et 14 personnes
- Blanchisserie : 3 et 13 personnes
- Boucherie : 2 et 4 personnes
- Épicerie : 2 et 4 personnes
- Auberge - Cabaret : 1 et 7 personnes
- Boulangerie : 1 et 2 personnes.

Sont également recensés:

- un homme de lettres, aisément identifié puisqu'il s'agit d'Émile AUGIER, alors âgé de 36 ans,
- quatre peintres, statuaires, graveurs ou artistes,
- un maître d'École,
- un membre du clergé séculier et trois femmes relevant des congrégations religieuses.

Par ailleurs, cinq personnes remplissent les fonctions de cureur d'égouts, de paveur, d'enleveur d'immondices ou de balayeur.

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Droits réservés La Mémoire de Croissy
mise à jour 18 mars 2003