L'essor du maraîchage |
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Des facteurs historiques
Sous le second Empire, le déclin de la proche ceinture maraîchère du nord (de St Denis à La Courneuve) permet l'essor de Croissy et de Montesson. A la fin du XIXème siècle, Croissy se spécialise dans la production des légumes "pot-au-feu" et devient "La Reine des Halles". Des facteurs humains
L'importance du maraîchage favorise la venue de bretons en quête de travail, principalement originaires des Côtes d'Armor. Arrivés comme commis, ils deviennent propriétaires, attirant par le "bouche à oreille" familles et amis que viennent renforcer quelques polonais et yougoslaves. La plupart des familles d'agriculteurs, originaires de Croissy, vont laisser la place à ces bretons préférant pour leurs enfants des métiers moins durs. En 1910 un accord est établi entre patrons et ouvriers sur la longueur des journées de travail, les payes et le logement. Mais pour tous, les journées de travail en saison sont longues, de laube au crépuscule notamment en juin et juillet : 15 heures de travail. Suite à une grève, le syndicat des maraîchers accepte en 1920 que le travail soit arrêté le dimanche à 11 heures ! En 1960, un maraîcher embauche un portugais. La saison suivante, amis et cousins déferlent mais retournent au pays en hiver. Cinq ans après cest une vraie communauté qui est à Croissy, occupant les temps morts du maraîchage à travailler dans le bâtiment et à construire leurs maisons. Ainsi sur 145 personnes qui travaillent dans les champs en été, il y a 120 portugais. Dès 1968, ils sont représentés à la fête de la Carotte par un char "La lavandière du Portugal". |
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