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L'essor du maraîchage


D
es facteurs naturels

Une terre aux alluvions à dominante sableuse déposées par la Seine, d'où :
     - sol léger qui se retourne bien à la bêche.
     - sol qui s'échauffe au soleil et refroidit vite la nuit.
     - base sur laquelle repose un terreau
       (humus de décomposition des végétaux plus du fumier).

Une plaine abritée des vents d'ouest, recevant des vents du nord affaiblis, au régime de pluie régulier et abondant, et à l'abri des orages violents.

Une nappe phréatique, à 15 ou 20 m de profondeur, capable d'alimenter toute la commune et celles avoisinantes, notamment du Vésinet et de Chatou.


D
es facteurs historiques

Quand les seigneurs deviennent châtelains dans la seconde moitié du XVIIème siècle :
     - ils divisent leur fief au profit des paysans,
     - ils aménagent la viabilité et la voirie (sentes pour accéder aux parcelles),
     - ils luttent contre le gibier.

La proximité de Paris constitue un potentiel de consommation des produits maraîchers.

Sous le second Empire, le déclin de la proche ceinture maraîchère du nord (de St Denis à La Courneuve) permet l'essor de Croissy et de Montesson.

A la fin du XIXème siècle, Croissy se spécialise dans la production des légumes "pot-au-feu" et devient "La Reine des Halles".


D
es facteurs humains

Origine des maraîchers


1872


1906


1936


1967

Croissy      Paris     Autres     Côtes d'Armor      Autres bretons

L'importance du maraîchage favorise la venue de bretons en quête de travail, principalement originaires des Côtes d'Armor. Arrivés comme commis, ils deviennent propriétaires, attirant par le "bouche à oreille" familles et amis que viennent renforcer quelques polonais et yougoslaves.

La plupart des familles d'agriculteurs, originaires de Croissy, vont laisser la place à ces bretons préférant pour leurs enfants des métiers moins durs.

En 1910 un accord est établi entre patrons et ouvriers sur la longueur des journées de travail, les payes et le logement.

Mais pour tous, les journées de travail en saison sont longues, de l’aube au crépuscule notamment en juin et juillet : 15 heures de travail.

Suite à une grève,  le syndicat des maraîchers accepte en 1920 que le travail soit arrêté le dimanche à 11 heures !

En 1960, un maraîcher embauche un portugais. La saison suivante, amis et cousins déferlent mais retournent au pays en hiver. Cinq ans après c’est une vraie communauté qui est à Croissy, occupant les temps morts du maraîchage à travailler dans le bâtiment et à construire leurs maisons. Ainsi sur 145 personnes qui travaillent dans les champs en été, il y a 120 portugais.

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Dès 1968, ils sont représentés à la fête de la Carotte par un char "La lavandière du Portugal".