L'ancienne église
Saint-Martin-Saint-Léonard, dite chapelle Saint-Léonard |
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Inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1942 Il est difficile de préciser la date exacte de construction de cette église, souvent désignée, aujourd'hui sous le nom de "Chapelle Saint-Léonard" mais qui fut, pendant plusieurs siècles, l'église Saint-Martin-Saint-Léonard.
Il est en tout cas très probable qu'un oratoire ou une chapelle ait été érigé là, longtemps auparavant.
Une tradition orale rapporte que la reine Blanche de Castille aurait
contribué à l'édification de l'église ou, à tout le moins, aurait favorisé, par ses
dons, divers aménagements.
C'est à lui, en grande partie, que les habitants de Croissy doivent d'avoir traversé dans une relative tranquillité les heures les plus sombres de ces années troublées. L'église fut fermée en novembre 1793 et alors transformée en "Temple de
la Raison". Quatre vingts ans plus tard, la population s'étant faite plus nombreuse, se
posa de manière aiguë le problème de l'agrandissement de l'édifice ou de son
remplacement . Si l'on en croit le registre des délibérations, le Conseil Municipal décida de la mettre en location "pour en faire une vacherie", puis il choisit finalement de la mettre en vente. C'est un peintre panoramiste, Théophile Poilpot, qui en fit
l'acquisition en 1889, pour 3000 francs. Grâce à lui, le plus ancien des monuments de
Croissy a pu être préservé. Plusieurs autres occupants se succédèrent ensuite jusqu'en 1976, époque à laquelle la Commune racheta l'édifice qui est maintenant réservé à des activités culturelles, notamment des expositions de peintures.
Sur les arcs sont encore visibles les armoiries de la famille de Patrocle, seigneur de Croissy à la fin du XVIIème siècle, recouvertes de chaux à la Révolution...ce qui a finalement favorisé leur relative conservation ! Une très belle clé de voûte couronne le choeur et du haut de la chaire, en 1630, a prêché le Père Portail, disciple connu de saint Vincent de Paul ... et l'on dit volontiers, sans que rien ne l'atteste, que le saint serait, lui aussi, venu jusqu'à Croissy, en cette église. |
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Texte de Pierre PINASSEAU et Norbert FRATACCI |
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